La réhabilitation de l'ENAD d'Aubusson

Une identité marquée par la couleur

Habile rappel des collections textiles de la Cité, savant mélange de bois et de couleurs, une seconde peau de 1215 m2 habille les  façades du bâtiment. Avec un jardin clos et des finitions très contemporaines, cette apparence confère au bâtiment une identité forte, visible depuis la ville.

 

Une toile colorée pour habiller la façade

Création de la graphiste Margaret Gray, ce motif coloré a été obtenu en étirant très fortement des images de tapisseries pour en faire une matière graphique manipulée ensuite sous forme de collages. Les teintes sont représentatives des couleurs de la tapisserie d’Aubusson, rappelant ainsi à quel point il s’agit de productions joyeuses, teintées d’onirisme. Cette toile en grille polyester enduite des établissements FERRARI (Grenoble) a été confectionnée, imprimée et posée par l'entreprise ACS, en partenariat avec Printable (Archiinks). La résistance à l’ensoleillement a été testée sur un équivalent de huit années par le Centre National d’Évaluation de la Photoprotection (CNEP) de Clermont-Ferrand. La façade est rythmée par la pose d’un bardage bois (douglas du Limousin) ajouré vertical, conçu comme une évocation du bois du métier à tisser et des barres de lisse.

 

 

 

 

 

 

Des jardins tissés

La nouvelle esthétique de la Cité remet en valeur les espaces extérieurs comme prolongation de la visite. Le jardin clos à terrasses qui apporte de la lumière naturelle à la Nef des tentures se veut une tapisserie végétale. Le jardin en pente alterne un tapis ras de sedum persistant (une plante grasse tapissante) et des terrasses de fleurs saisonnières et de graminées, dans une mise en scène de lignes, de matières, de textures et de formes. Cette grande prairie fleurie sans plate-bande est un jardin naturel propice à la détente et la contemplation.

 

À l’intérieur, de nombreux éléments originels conservés

Certains espaces sont conservés quasiment en l’état. C’est le cas de l’amphithéâtre de 190 places, situé au rez-de-chaussée, ou encore du centre de ressources, qui prendra place dans l’ancienne bibliothèque de l’ENAD, dont le mobilier, constitué entre autres de fauteuils Bertoïa et de chaises Jacobsen, sera réutilisé. La structure originelle poutre-poteau de 4 mètres de côté est elle aussi conservée (sauf dans la Nef des Tentures) mais adaptée à de nouveaux usages, par exemple en créant une double hauteur dans le hall d’accueil. Les anciennes cloisons abattues sont matérialisées par des mosaïques de carrelage.