Les actus de la cité

10 projets sélectionnés pour l'appel à création 2019

25.06.2019

Qui succèdera à Nicolas Buffe, Cécile Le Talec, Bina Baitel, Goliath Dyèvre & Quentin Vaulot, Pascal Haudressy, Christine Phung et Eva Nielsen ? Avec "L'œuvre ouverte : la tapisserie en extension", la thématique de l'appel à création de cette année 2019 invitait les artistes candidats à imaginer la tapisserie comme pièce centrale d’un dispositif artistique et décoratif contemporain. 10 propositions viennent d'être sélectionnées pour la deuxième phase de l'appel projets. 

Les projets attendus devaient prévoir une tapisserie et un certain nombre d’extensions sous la forme d’objets ou formes faisant appel à d’autres techniques (céramique, cuir, métal, émail, bois, panneau de papier peint ou imprimé, etc.), pour générer autour de la tapisserie un espace immersif, modulable, adaptable aux lieux de vie comme aux espaces d'exposition, et fonctionnant par le jeu de correspondances créé entre les différents éléments. Le jury de sélection s'est réuni lundi 24 juin 2019 et a retenu, parmi les 108 dossiers reçus, 10 projets autorisés à poursuivre leurs recherches et proposer des maquettes numériques abouties pour le 26 septembre prochain :

- Raphaël Barontini (Beaux-Arts de Paris), représenté en France par la galerie Alain Gutharc et à Istanbul par The Pill, a soumis un projet dans l'esthétique d'un collage qui combine la tapisserie à d'autres pratiques textiles (textiles numériques, éléments sérigraphiés) pour créer une pièce en volume, immersive et modulable.

- Julie Bena, représentée par la galerie Joseph Tang à Paris, pour "Dans l'espace 'exquisite' de la nuit, le printemps est roi", projet performance associant une tapisserie, 6 verres et une carafe, un costume et une chaise.

- Tommy Bougé et Romane Boussard, tous deux jeunes diplômés de l'École nationale supérieure des Arts Décoratifs, pour leur série de modules, fenêtres mobiles et tapissées.

- Thomas Defour et Antoine Grulier, respectivement diplômés de l'École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles et de l'École supérieure d'art & de design Marseille-Méditerranée puis de l'École Duperré à Paris pour leur projet "Les Chutes d'Aubusson" : une tapisserie en mouvement, qui par un jeu de découpes deviendra tour à tour tapis, abat-jour, dessus de table, toile de transat, etc.

- Hippolyte Hentgen : l'univers du duo constitué par Lina Hentgen et Gaëlle Hippolyte, représentées par la galerie Semiose à Paris, a retenu l'attention du jury, pour son projet "Quack Quack", associant à la tapisserie un ensemble de vases et différents éléments de mobiliers et accessoires.

- Jenna Kaës et Clément Vuillier (diplômés de l'ESAD de Strasbourg et de l'École cantonnale d'art de Lausanne), pour leur association d'une tapisserie avec cinq éléments mobiliers issus de la technique très particulière de la pétrification calcaire.

- Hugo L'ahelec, diplômé de l'École Boulle puis de l'ENSCI-Les Ateliers avec "Comedia", proposant une tapisserie asociée à des formes en inox poli-miroir et deux séries d'objets, l'une en cuir et l'autre en porcelaine.

- Anne-Laure Sacriste, formée aux Beaux-Arts de Paris et à l'École Duperré et représentée par la Galerie Vera Munro à Hambourg, a proposé "Paradis", un espace contemplatif et modulable associant la tapisserie avec des plaques de cuivre.

- Elsa Sahal, diplômée des Beaux-Arts de Paris et de l'ENSCI et représentée par la galerie Claudine Papillon à Paris et par The Pill à Istanbul, propose dans la lignée de son travail de la terre, de confronter l'échelle monumentale de la tapisserie à celle, plus humble, de la céramique.

- Mathieu Schmitt, diplômé des Beaux-Arts de Paris, et Belem Julien, issue du monde de l'édition et de la traduction : le duo qui travaille ensemble depuis de nombreuses années a été sélectionné pour son jeu de correspondances entre la tapisserie, une frise murale en papier imprimé et un paravent en tissu imprimé, déclinés en deux versions jour/nuit et dont les éléments peuvent être combiné à loisir dans un même lieu de vie.

Les candidats sélectionnés ont jusqu'au 15 octobre à 17h pour proposer les maquettes finales de leurs dispositifs.

Le premier prix, doté de 15 000 €, et le deuxième prix (10 000 €) seront réalisés, en comprenant les "extensions", ainsi que les tapisseries qui devront être tissées selon les techniques de la tapisserie d’Aubusson telles que les a reconnues l’Unesco en les inscrivant au Patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Un appel d’offres sera lancé auprès des ateliers de lissiers de la région d’Aubusson-Felletin qui soumettront des échantillons de tissage. Les maquettes des troisième à cinquième prix (5 000 €) seront conservées par la Cité en vue de la promotion de ce type de dispositif auprès des professionnels, voire d’une réalisation ultérieure. Les cinq projets non retenus seront indemnisés (1000 €).